Nuanciers « Paran » & « Orée »
La demande d’espaces verts plus naturels, résilients et nécessitant peu d’entretien est en constante augmentation. La prairie fleurie est la réponse idéale à ce défi. En utilisant des mélanges de plantes sauvages, l’espace vert devient aussi un espace de biodiversité tout en diminuant les charges d’entretien : moins d’arrosage, pas de pesticides et des cycles de tonte réduits (souvent une ou deux coupes par an). Cette idée nous a guidé sur la construction de deux palettes végétales bâties sur une sélection d’espèces végétales de plein soleil mais évoluant sur des sols ordinaires, peu exigeants.
Notre approche a consisté à sélectionner des espèces vivaces indigènes qui, ensemble, garantissent une floraison échelonnée du printemps à l’automne et constituent un habitat essentiel pour les pollinisateurs (abeilles, papillons) et autres auxiliaires. L’Achillée millefeuille, la Knautie des champs, la Mauve musquée, la Bétoine officinale, le Solidage verge d’or, le Silène fleur de coucou et le Silène enflé, ou encore la Marguerite d’Irkutzk figurent en tête.
En composant vos mélanges avec ces plantes sauvages, vous concevez des prairies qui demandent peu d’énergie pour un maximum de résultat écologique et esthétique. Elles constituent le fond prairial et apportent une « structure » au massif créé qu’il convient d’enrichir à l’aide des autres espèces proposées. Les deux palettes proposées ci-après se distinguent selon la richesse du sol.
À l’orée du bois
Cette palette se concentre autour d’espèces des sols relativement pauvres en nutriments mais appréciant des conditions fraîches, telles qu’on peut les rencontrer dans les prairies et lisières de moyenne montagne. On y retrouve l’Aigremoine eupatoire, la Campanules à feuilles lancéolées et la Campanule agglomérée, la Spirée commune, la Gentiane jaune, le Genêt sagitté ou encore le Genêt des teinturiers mais auxquelles ont peut également joindre quelques espèces des milieux pelousaires lorsque le sol est amené à s’assécher en été (voir nos nuanciers Costes, Caroux…).
Paran, la prairie de moyenne de montagne
Cette palette rassemble des plantes des sols ordinaires, plus ou moins riches en nutriments. Si les marguerites et les knauties figurent parmi les plantes prairiales les plus fréquentes, d’autres plus discrètes méritent tout autant notre intérêt tant des points de vue paysager qu’écologique. Ces espaces aux sols plus profonds accueillent au printemps, des Primevères, Narcisses des poètes et Jonquilles rapidement relayées par la Campanule étalée, la Sanguisorbe, la Valériane et la Saponaire officinales, la Centaurée jacée et le Milleperthuis perforé. Toutes figurent parmi ces nombreuses espèces susceptibles de nourrir un grand nombre de pollinisateurs.
Effet prairial



Leur agencement dépend du résultat souhaité : en mélange pour un résultat « naturel » ou en petits massifs juxtaposés pour un aspect plus conventionnel. Le premier agencement peut être amené à changer dans sa composition au fil du temps, en raison d’épisodes climatiques particuliers ou de la compétition naturelle entre certaines espèces. Le deuxième demande plus d’entretien notamment au démarrage de la saison de végétation afin de respecter l’ambiance souhaitée au départ. Dans les deux cas, il est nécessaire d’apporter un maximum de diversité pour s’assurer d’un impact positif sur la petite faune.
Ces palettes végétales sont à retrouver dans nos publications. Toutes les plantes présentées ici sont cultivées en agriculture biologique et la plupart bénéficient du label Végétal local Massif central.



S. PERERA / ALIZARI
S. PERERA / ALIZARI
